Le discours direct (ou le dialogue dans un récit)

LE DISCOURS DIRECT – Le dialogue dans le récit.

  • Le discours direct (ou style direct) rapporte directement les paroles des personnages, telles qu’ils les prononcent.

Le discours direct crée un effet de réel : il permet de reproduire les paroles, mais aussi les prononciations, les niveaux de langue, le ton, les hésitations, les interjections, etc.

Ex : Hans devint menaçant : « Si fous continuez, yé fais leur tire que fous n’êtes pas saches !

– Qu’est-c’qu’i dit ? On comprend rien », s’insurgea Pierre.

Clotilde lui répondit alors calmement : « C’est parce qu’il est allemand, gros bêta. Il a juste un fort accent germanique. Il dit que si on n’est pas sages, il rapportera tout à Papa et Maman ! »

Il peut s’agir de dialogues (cf. ci-dessus), mais aussi de monologues, ou encore des pensées des personnages.

Ex : Il marchait dans les bois, quand tout à coup, il entendit un oiseau qui sifflait : « Tiens ! une mésange ! », pensa-t-il.

– Pour insérer un dialogue dans un récit, on recourt à des signes de ponctuation caractéristiques :

  • Les deux points introduisent le dialogue ;

  • Les guillemets ouvrent le dialogue et le ferment ;

  • Les tirets indiquent un changement de locuteur (=celui qui parle) ;

  • Les virgules séparent le dialogue du verbe de parole qui le suit ou encadrent le verbe de parole inséré dans le dialogue : ex : « Je vais vous conduire, dit-elle, c’est à la chambre 327 ».

«  Tu n’as vraiment que ça à faire, s’écria-t-il.

– Oui, j’m’ennuie ! ».

Remarques :

1. L’utilisation de ces signes de ponctuation peut varier en fonction des auteurs et en fonction des éditions.

2. Un bref passage de récit peut s’intercaler entre deux répliques du dialogue sans fermeture ni réouverture des guillemets.

– Les verbes de parole insèrent le dialogue dans le récit ; ils font partie du récit (et non du dialogue). Ils ne sont pas obligatoires.

– Les verbes de parole peuvent se situer avant les paroles, à l’intérieur des paroles, ou après les paroles. Dans ces deux derniers cas, ils sont employés dans une proposition incise, construite avec un sujet inversé, et placée entre deux virgules ou entre une virgule et un point :

Ex : « Il n’y a pas de doute, dit alors l’inspecteur en se grattant le nez, il s’agit d’un meurtre ».

proposition incise

Pensez à préciser et varier votre vocabulaire ! Les verbes de parole ne se limitent pas au verbe « dire ». Il en existe beaucoup d’autres, qui permettent de préciser :

Une situation particulière de communication

Déclaration : dire, annoncer, avertir, déclarer, etc.

Demande : interroger, prier, s’enquérir, s’informer, supplier, etc.

Refus : refuser, réfuter, s’opposer à…

Réponse : avouer, intervenir, répliquer, rétorquer, etc.

Ordre : ordonner, enjoindre, intimer l’ordre de, etc.

Conseil : recommander, suggérer…

Interdiction : défendre de, etc.

L’organisation du dialogue

Début : commencer, se lancer, etc.

Reprise : ajouter, continuer, enchaîner, poursuivre, reprendre, etc.

Interruption : couper, interrompre, intervenir, objecter, etc.

Conclusion : achever, conclure, finir…

Des sentiments

La colère : s’écrier, gronder, rugir…

La joie : plaisanter, jubiler, s’esclaffer…

Un jugement

Positif : féliciter, louer, etc.

Négatif : accuser, condamner, se plaindre, etc.

Une intention

Hostile : menacer, injurier, se moquer, vociférer, blâmer, reprocher…

Gentille : encourager, féliciter, remercier, louer, etc.

L’intensité

Forte : clamer, crier, hurler, tonner, etc.

Faible : murmurer, susurrer, glisser, etc.

Une intonation

Grogner, gémir, se lamenter, hoqueter, se plaindre, insinuer, s’étonner, etc.

Un défaut de prononciation

Bégayer, zozoter, zézayer, hacher, etc.

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