LA LIBERTÉ
- Spontanément définie comme absence de contraintes, la liberté consiste d’abord à « ne pas être empêché de ». Par opposition aux contraintes extérieures, la liberté est l’obéissance à ses propres règles, ou autonomie. Se pose alors la question de la nécessité (biologique, par exemple) et du déterminisme, notamment du déterminisme social : si j’obéis inconsciemment à des règles qui m’ont été imposées et que j’ai intégrées à tel point que je crois que ce sont les miennes, suis-je encore si libre que je le crois ? Que signifie être autonome, véritablement ?
- La liberté peut se définir en termes d’indépendance. Je suis libre lorsque je ne dépends que de moi-même. Qu’est-ce à dire ? Est-ce seulement possible, pour un individu de cette espèce humaine qui ne saurait survivre en dehors de toute société ? Est-ce seulement possible, pour un individu soumis à des conflits internes, entre ses passions (ses penchants, affects, émotions, désirs, sentiments…) et sa raison (sa force de volonté, sa maîtrise de soi, sa sagesse…) ?
- La liberté correspond aussi, en tant que libre-arbitre, à la possibilité de choisir, et à la capacité de se déterminer par soi-même, spontanément et volontairement. Elle implique alors la responsabilité de l’individu considéré libre, qui se trouve en devoir d’assumer ses actes.
- La liberté apparaît également comme une garantie politique pour les individus qui constituent une société, qui se traduit en termes de droits: libertés négatives (droits à la protection, la sécurité, l’éducation, la santé), libertés positives (droits de vote, d’expression, de manifestation, d’association, de conscience, d’opinion, participation), assurées par une instance comme l’État, chargée de prescrire et de proscrire, jusqu’à punir les citoyens qui dérogent aux règles de la société. Apparaît ici le paradoxe fameux : la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. La loi est-elle au fondement de la liberté, ou la liberté est-elle au fondement de la loi ? Est-il possible d’envisager que chacune soit la condition de l’autre, que l’une ne puisse pas, ne doive pas aller sans l’autre ?
- En définitive, qu’on la définisse comme absence de contraintes, autonomie, indépendance, libre-arbitre, droit, la liberté semble relever d’un idéal vers lequel on s’efforce de tendre, que ce soit individuellement ou collectivement, sans que l’on ne puisse jamais l’atteindre purement, absolument ni totalement.
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