La conscience est un phénomène difficile à expliquer. Sa définition est selon certains auteurs impossible. Le plus souvent, « conscience » est synonyme de psychisme, sujet ou subjectivité, voire plus généralement de pensée. On peut en effet la définir comme la connaissance immédiate des représentations qui se forment en chacun. Mais cette réduction de la conscience à la pensée ne va pas de soi, et semble trop partielle pour rendre compte de la complexité de cette notion. Celle-ci renvoie essentiellement à deux domaines, selon qu’elle est conçue comme conscience psychologique ou comme conscience morale. On peut distinguer la conscience de la réalité dite extérieure et la conscience de soi (ou conscience réflexive ou réfléchie).
La conscience est la connaissance ou la représentation qu’un être a du monde qui l’entoure, mais aussi de lui-même et de sa propre existence dans le monde. La conscience naît dès lors que l’individu se trouve en mesure de s’identifier lui-même comme un « moi », lorsque le jeune enfant est en mesure de dire « moi / je », en distinguant cette entité du reste du monde et d’autrui (autrui étant un autre « moi » doué de cette même faculté à se singulariser).
Étymologiquement, on peut interpréter la conscience comme un savoir qui s’accompagne de lui-même : être conscient de quelque chose, c’est savoir quelque chose et savoir qu’on le sait. Aussi, en psychologie, la conscience désigne la partie « émergée » de l’esprit humain, le reste du psychisme étant constitué de l’inconscient ou subconscient. Elle peut appréhender tout objet dès lors qu’elle en tient compte avec un degré de lucidité minimal.
La conscience morale, plus spécifiquement, est la représentation du bien et du mal, la capacité à juger de ses propres actes.