Le bonheur peut se définir comme la finalité ultime de l’existence humaine, le « bien suprême » ou « souverain bien » visé par tout être humain. Au-delà des réponses subjectives que les individus peuvent offrir à la question « qu’est-ce que le bonheur ? », deux lignes se tracent pour le définir universellement : le bonheur est d’une part, positivement, la satisfaction des besoins et désirs, le plein épanouissement, l’accomplissement de soi, et d’autre part, négativement, l’absence de trouble de l’âme, la paix intérieure, la quiétude. Selon les conceptions du bonheur, ces deux lignes de définitions, positive et négative, peuvent apparaître contradictoires ou complémentaires.
En outre, le bonheur se distingue d’émotions telles que le plaisir, la joie, la jouissance, en ce qu’il représente un état plus durable et plus stable.
De plus, les notions de « bien suprême » ou « souverain bien » posent le problème de la nature de ce « bien » : s’agit-il de biens matériels, de plaisirs agréables, ou s’agit-il de vertus ? Le bonheur est-il affaire de morale ?
Enfin, le bonheur, défini comme « fin », pose le problème du rapport de l’existence au temps : est-il possible d’être heureux au présent, dans l’instant présent ? Ne peut-on que le constater après coup, au passé, avec nostalgie ? N’est-il qu’un idéal de futur visé qui recule comme un bien impossible à atteindre, au fur et à mesure de l’existence ?